Wellington : Ka mate Ka mate ! Ka Ora Ka Ora !

Comme on vous le disait dans notre dernier article, on a pris la route direction l’île du Nord ! C’est une page qui se tourne, mais il faut penser à toutes les belles choses qui nous attendent là-bas et qu’on va pouvoir partager avec vous. On a pris le ferry tôt le matin, comme ça on a pu profiter d’un magnifique lever de soleil au coeur des Malborough Sounds : un vrai régal pour les yeux !

La vue sur les Marlborough Sounds.

Wellington : une ville qui bouge !

Arrivée à Wellington, c’est un peu le choc : on retrouve la civilisation ! Il y a du monde sur les routes, les gens sont pressés… Oulalala on vient du Sud nous il ne faut pas nous stresser comme ça ! Mais après un petit temps d’adaptation, on commence à vraiment apprécier cette ville. On y trouve beaucoup de bars, restaurants, magasins... On a particulièrement aimé le marché de nuit (de 5h à 10h du soir, on reste en Nouvelle-Zélande c’est pas la folie nocturne!) où l'on peut manger de la cuisine du monde, voir des spectacles (et même un cours de salsa en plein air !). On se dit que Wellington doit être agréable à vivre, et qu'elle est en tout cas très agréable à visiter.

Vue sur le port de Wellington.

On a aussi pu y faire le plein de culture en visitant le Te Papa Museum : c'est LE musée de Nouvelle-Zélande par excellence. Sur 4 étages, il ne présente pas seulement l’histoire du pays mais également son environnement, sa faune, sa flore… Il est très interactif et propose par exemple d’essayer un simulateur de tremblement de terre (niveau 5 sur l’échelle de Richter) !

Musée Te Papa.

Le musée est immense, et on s’est surtout attardé sur l’exposition maorie qui nous intéressait tout particulièrement. Malheureusement, nous n'avons pas beaucoup de photos à vous montrer car les oeuvres exposées étaient "tapu". Dans la culture maorie, de nombreux lieux ou objets sont dits tapus (que l'on pourrait traduire par "sacrés") parce qu'ils comportent en eux une "essence spirituelle". Il faut donc accorder à ces objets le plus grand respect, ce qui implique ne pas manger aux alentours ni de les prendre en photo.

On a également appris que la fête nationale (le "Waitangi Day") approchait à grand pas. Cette journée célèbre la signature du traité de Waitangi en 1840 entre les maoris (premiers occupants du sol néo-zélandais) et les colons britanniques. Fait intéressant: la traduction maorie diffère par endroits de la version anglaise. Par exemple, la version anglaise indique que les chefs tribaux concèdent à la Couronne l'exercice de son entière "souveraineté" sur les terres néo-zélandaises, tandis que le texte maori parle de simple "kawanatanga", à savoir "gouvernement" au sens littéral. On peut donc se poser des questions : les chefs de tribus maoris avaient-ils conscience de ce à quoi il s'engageaient ? Un guide nous a expliqué que cet arrangement linguistique tenait au fait que les anglais craignaient que les français (fraîchement arrivés sur l'île) prennent l'avantage et ont donc souhaité accélérer la signature d'un traité formel.

On a aussi été confronté à un évènement très marquant de l'histoire néo-zélandaise, mais que nous ne connaissions que de nom (on se sentait un peu bêtes) : il s'agit du sabordage du "Rainbow Warrior", alors à quai dans le port d'Auckland. Sous Mitterand, la France réalisait des essais nucléaires dans le Pacifique. Greenpeace a souhaité manifester son mécontentement mais leur navire, le Rainbow Warrior, a été coulé par les services secrets français, occasionnant la mort d'un des membres de l'équipage. Deux agents français ont été condamnés suite à cet évènement, qui est un fait très marquant en Nouvelle-Zélande puisqu'il s'agit de la seule attaque terroriste de toute l'Histoire du pays. Quelle fierté ...

En tout cas comme vous pouvez le voir, on a appris plein de choses au Te Papa Museum ! C'était vraiment très intéressant.

On fait la fête avec les maoris à Lower Hutt !

Après Wellington, on a continué sur notre lancée maorie : on est allé dans la petite ville de Lower Hutt, à 20 minutes de la capitale, pour assister à un festival maori. Il s'agissait du "Te Ra o te Raukura", une fête qui célébrait la vie de la communauté locale, souhaitait une bonne santé aux enfants du village, etc. Des chanteurs maoris (mais pas que !) se sont succédés sur scène toute la journée. On a eu la chance de voir des artistes en tenue traditionnelle, et même un haka par une troupe de professionnels ! On vous laisse apprécier le spectacle par vous-mêmes (désolé pour la qualité de la vidéo).

On était super contents de pouvoir assister à une fête locale aussi authentique, on souhaitait éviter les attractions touristiques (par exemple les villages maoris reconstitués) : pari réussi !

Le Cape Palliser et sa colonie de phoques à fourrure.

Après cette fête qui nous a vraiment marquée, on a repris notre route en direction du Cape Palliser, un très joli phare qui abrite une colonie incroyable de phoques à fourrure !

Phare de Cape Palliser.

Pour s'approcher du phare, il faut gravir 251 marches : ça se mérite ! La vue sur la mer et sur les plages rocailleuses de sable noir en valait tout de même la peine.

Plage de sable noir près du Cape Palliser.

En se baladant le long de la côte, on s'est approché d'une petite crique et on a eu le plaisir d'y découvrir une VILLE entière de phoques ! Des parents avec leurs petits, une piscine naturelle qui leur sert d'aire de jeu... on aurait pu passer des heures à voir tout ce petit monde s'agiter. On a même pu voir un manchot qui passait par-là !

Bébé phoque et sa maman.

En attendant notre HelpX, on a passé quelques jours à Masterton, une petite ville très agréable. On y a trouvé un petit coin de paradis où dormir : un lac avec une quantité astronomique de canards, oies et cygnes en tous genres.

Coucher de soleil sur le lac de Masterton.

A cause du vent (infernal en NZ), nous avions cassé la portière de notre van. Nouvelle aventure cette semaine : notre douche solaire s'est mise à fuir ... sur notre ordinateur ! Mais c'était sans compter sur la générosité des kiwis, qui comme à leur habitude sont désarmants de gentillesse. Le garagiste du village nous a réparé gratuitement notre portière (avec en prime le petit raccord peinture qui fait la différence), et le bibliothécaire nous a gentiment aidé à récupérer toutes les données de notre ordinateur cassé... c'est dans des moments comme ça qu'on se rend compte de la chance que l'on a d'être en Nouvelle-Zélande !

Cette semaine, on a commencé notre nouveau HelpX chez Becks, Richard et leurs trois enfants. C'est une ferme de 700 hectares, avec des vaches et des milliers de moutons. On vous en dira plus dans le prochain article !

A très vite,

Simon & Léa

Article publié le 08/02/2017.

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